+ Quelle est ta région d'origine ? Y es-tu encore ?
Je suis née dans un village de Sterenn au sein du quel la piété était partie intégrante de la vie, c'est d'ailleurs dans le respect le plus pur des traditions du dieu Jalahiel que je fus éduquée jusqu'à mes dix sept ans, mais nous y reviendrons. Leur maison se situait à flanc de coteau autour d'un lac prétendument creusé par un glissement de terrain, des millénaires plus tôt, et autour duquel tout le village était construit de maniere similaire. J'ai toujours adoré ce petit havre de paix du sud de Sterenn, mais à mes six ans, mes parents m'ont confiée à ma grand-mère maternelle, Amalthée, prêtresse de Jallahiel dans le temple principal de la capitale. Je retournais néanmoins souvent chez moi, mais Amalthée était une préceptrice extraordinaire, et me contait tant de légendes que je prétendais parfois être malade pour ne pas retourner à la maison et passer une semaine de plus avec elle. Mes parents ont toujours su ce qu'il en était réellement, ni eux ni elle n'étaient dupes...Mais cela les a toujours amusés : ils savent et savaient déjà que je ne les aimais pas moins pour autant, mais les histoires m'avaient toujours passionnée.
Je vis cependant depuis bientôt cinq ans à Dahud, dans le quartier Est de Lucrezia, dans une petite demeure, qui me convient néanmoins parfaitement. J'ai laissé ma vie d'enfant derrière moi en refusant de devenir prêtresse de Jalahiel, non pas par manque de dévotion, je prie encore chaque jour avec ferveur, mais bien parce que la voie du conte et de la chanson m'ont toujours beaucoup plus séduite que celle de la piété pure. Je fais, dès que mes finances me le permettent, le voyage jusqu'à la capitale de mon pays natale pour revoir Amalthée, puis je pars passer quelques temps chez mes parents dans notre petit havre de paix où les rapaces savent qu'ils trouveront devant notre porte les restes de nos repas pour se substanter, et vivent en harmonie avec les habitants des lieux.
+ Parle-moi de ta famille, et de ton lien avec elle.
Minimum 60 mots demandés
J'ai toujours adoré mes parents, Damian et Layah. Ce sont des personnes extraordinaires qui ont toujours respecté mes choix, même lorsque j'ai choisi de changer de vie et de point d'ancrage pour vivre ma vie de barde. Mon petit frère, Syb, est un garçon espiègle et étonnamment intelligent pour son âge : du haut de ses huit ans (j'ai été conçue quelque peu "par accident", lui non), il se targuera sans doute dans quelque temps d'être un excellent Alpha, et c'est une voie qu'il a lui-même décidé. Un sacré petit bout d'homme décidé et borné comme personne, mais néanmoins adorable.
Quand à Amalthée, elle a toujours été là pour nous malgré son rôle important au sein de la communauté religieuse la plus importante de notre pays, c'est une femme sage, une érudite au coeur d'or, et Jalahiel seul sait si j'arriverais à me relever le jour où son âme suivra le grand courant ascendant jusqu'au coeur de notre dieu protecteur...
+ Si tu pouvais aller dans une autre région d'Oranda, où irais-tu et pourquoi ?
Excellente question. J'aimerais visiter tout Oranda, voir les plaines de glace de Vainui, les tempêtes de sable du désert Seznien, les forêts majestueuses de Gorka...Je voudrais tout voir et tout savoir! Mais si je devais n'en choisir qu'un, j'aimerais pouvoir aller vivre à la frontière Seznienne jouxtant Dahud, côté désertique du pays.ces étendues nues et brulantes seraient si propices à la création de contes fantastiques...la glace, elle, est figée, mais au moindre souffle de vent, le sable vole et révèle ses secrets...Oui, j'aimerais y avoir une résidence secondaire, mais je crains que ce ne soit impossible. Alors je me contenterais des lieux où vivent ma famille, à Sterenn, et de ma confortable maisonnette à Dahud!
+ Quel est l'élément dont tu te méfies au plus haut point ? Pourquoi ?
Enfant, je chus de la plateforme donnant sur le lac en contrebas de la maison. Une chute de plus de deux cent mètres au cours de laquelle je m'évanouis, me voyant d'ors et déjà sortir du lac (ou ne jamais en sortir) les pieds devant, l'eau glacée de l'étendue parsemée de brisants emplissant mes poumons... La réactivité de mon père me sauva la vie quand il s'élança dans le vide à son tour pour me rattrapper (littéralement) au vol. Il ne put me ramener tout de suite à la maison, cela ne faisait que quelques jours qu'il parvenait à voler en maîtrisant sa vitesse et sa trajectoire, aussi finîmes-nous chez un de nos voisins des strates inférieures du village, qui accepta de nous héberger quelques heures, au moins le temps que je reprenne mes esprits, et que mon géniteur récupère de l'effort en faisant redescendre son adrénaline. Damian n'avait jamais été un grand adepte du frisson et de l'excitation martiale, il était architecte à Sterenn, mais n'aurais jamais pu devenir mercenaire, et, à son grand soulagement, on ne le lui proposa jamais.
Depuis cet épisode, je crains l'eau dès lors que je n'en vois pas le fond, presque autant que je crains les élémentaires d'eau. Leurs capacités, leur froideur...tout en eux me rappelle ce jour, dont la seule évocation me fait frissonner. J'ai pu sympathiser avec certains d'entre eux, dans un cadre particulier, mais quoi qu'ils puissent être serviables, polis, altruistes, intelligents, tout ce que l'on pourrait rêver chez un ami, ce ne sont pour moi que des connaîssances par peur d'aller plus loin dans la découverte de cet élément avec lequel moins j'ai affaire, mieux je me porte...
+ As-tu un secret ? Un secret dont personne ne devrait en entendre parler ?
Minimum 80 mots demandés
Eh bien...Oui, j'en ai un. Ma profession de Barde a ses avantages, notamment la mobilité, la rémunération, et la permission de raconter tant des histoires passionnantes que de monumentales conneries, le tout est de ne pas lancer de rumeur devant l'intéressé et de toujours dire que c'est une source extérieure qui vous l'a racontée...Mais cela a aussi pour avantage d'apprendre à très bien mentir. Je n'ai jamais été élevé dans cette optique, mais depuis bientôt quatre ans, je dois bien reconnaître que j'ai eu à le faire souvent, puisse Jalahiel me le pardonner, car il sait que je ne le fais pas pour faire le mal... Je gravite depuis cette époque autour d'une organisation se faisant appeler la Guilde du Serpent. Je n'en suis pas membre, mais je les informe, étant plus souvent a la table des Grands de Dahud que dans ma petite chaumière, et effectue parfois quelques menues tâches pour eux. Si qui que ce soit l'apprenait en dehors de ce groupe, à entendre comme la garde dahudienne les hait, je crains de ne plus jamais revoir la lumière du jour...
+ Quel est ton rôle au sein de ta région ?
Minimum 30 mots demandés
Je suis, comme je le disais plus haut, barde. Menestrel, troubadour, conteuse...Barde (ou plutôt Bardesse, si l'on veut suivre les notions sémantiques élémentaires, cela dit, tout le monde m'a toujours désignée comme étant "barde" et non "bardesse"). Mon rôle? Raconter des histoires, faire vivre la mémoire et le rêve chez ceux qui m'écoutent, captiver mon auditoire et le laisser sans voix devant les images que ma voix porte jusqu'à leur âme. C'est une passion dont j'ai fait mon gagne-pain, et je doute de jamais m'y soustraire, car telle est ma vie, ma vocation : vagabonder et faire rêver.
+ Si tu devais assister à une mise à mort injuste qui mettrait en danger un innocent, que ferais-tu ?
Minimum 40 mots demandés
Sasns aucun doute...je vomirais. Je n'ai assisté qu'à une seule exécution, une pendaison. Le pendu avait eu de la chance, son cou s'est rompu sur l'instant quand la corde s'est tendue, il n'avait pas eu le temps de souffrir...Mais la mise à mort m'a toujours paru abjecte et insensée. Certains monstres, bien sûr, violeurs d'enfants, tueurs, tortionnaires, ceux-là méritent cette peine, mais pour un innocent...J'en resterais sans doute choquée et dégoûtée pour de longs jours...Alors je me renseignerais sur le mort, sur sa vie, et nul doute que je dédierais à sa mémoire quelques vers brodés sur une chanson de gestes. La vie vaut la peine d'être vécue, pas d'être oubliée.
+ Que penses-tu de la séparation entre les éléments ? Crois-tu que cela est normal, ou contre-nature ?
Minimum 100 mots demandés
A vrai dire...Je m'en moque éperdument. Si bien sûr je suis engagée plus souvent par des natifs de Sterenn pour exécuter mes prestations de barde, je n'en reste pas moins cliente d'autres élémentaires, et très sincèrement, tant qu'ils me paient et ne me cherchent pas querelle, cela ne me fait ni chaud ni froid ni tiède, qu'ils soient de Sezni, de Vainui ou de Gorka.
Je vis à Lucrezia depuis un peu plus de quatre ans déjà, et le côté cosmopolite de la ville, malgré la séparation des quartiers, ne fait que renforcer cette idée : chacun dans son coin, mais tous ensemble malgré tout, que demander de mieux? Les deux solutions ont leurs bons côtés et leurs mauvais, c'est ainsi, ça le sera toujours.
+ Crois-tu en l'existence de l'élément Matière ?
Minimum 10 mots demandés
J'ai toujours cru aux légendes, et les élémentaires de Matière SONT des légendes. Alors bien sûr, j'y crois: toute histoire fictive a un fond de vérité. J'adorerais en rencontrer un, l'étudier, lui poser mille questions, écrire sur lui, chanter sa vie et sa maîtrise...Mais cela n'a jamais été le cas jusqu'à lors, cela dit, je ne désespère pas.
+ Si tu devais défendre quelque chose, une idée, un concept, une valeur ? Et si tu devais t'opposer à quelque chose ?
Minimum 150 mots demandés
La liberté. S'il est une valeur à laquelle je tiens, en tant que fille du vent, c'est bien la liberté, ce besoin d'être loin des chaînes, de ne pas s'enfermer dans des codes, c'est cela, la liberté à laquelle j'aspire! L'esclavage est courant, en Oranda, et je sais bien que seule, je ne pourrais jamais rien y faire...Mais aujourd'hui, j'ai la conviction que par de petits actes l'on peut faire de grandes choses : la Guilde du Serpent saura, je l'espère, avec mon concours, faire changer les choses. Car eux aussi, en un sens, se battent pour une forme de liberté. Et je me bats pour le rêve. Les gens pragmatiques m'horripilent : lorsque l'on cesse de rêver, on meurt. Alors de ma voix, de mes mots et de mes actes, je n'aspire qu'à cela: faire rêver.
+ Si tu devais me raconter un événement du passé...
Minimum 350 mots demandés
Je n'avais que 7 ans à l'époque, j'étais une petite fille espiègle, mais malgré tout docile : vivant seule avec Amalthée, je me chargeais d'une grande partie des tâches ménagères , et cela soulageait fort bien son dos: à 79 ans, un peu d'aide ne fait pas de mal. Cependant, lorsque ses occupations de prêtresse la faisaient me laisser tranquille, j'aimais à flâner dans la capitale, et c'est ainsi que je rencontrais une adolescente que je n'avais jamais vue dans le coin (et pourtant, les visages ne sont pas quelque chose que j'aie tendance à oublier). D'un naturel sociable, je n'hésitais pas un instant à lui parler, elle avait l'air...seule et un peu perdue. Cela ne faisait que quelques jours qu'elle était arrivée ici, et elle me confia ne connaître absolument personne. J'entrepris, en petit bout de gaillarde que j'étais, de lui faire visiter le quartier. Elwyn, car c'était son prénom, devint peu à peu une amie proche. Nous étions absolument inséparable, lorsque nous avions tous les deux du temps libre.
Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque, quelques années après, alors que l'air nous avait toutes deux bénies, elle bien avant moi, me proposant habituellement comme barde auprès de bourgeois, quand je reçus une Invitation du palais présidentiel de Sterenn, dans laquelle Elwyn Valior m'invitait à venir animer une ses soirées, avec un sceau du palais des dirigeants à côté de son nom...Elwyn, une amie d'enfance, une petite fille que j'avais connue dans une rue sans prétention par une après-midi tout ce qu'il y avait de plus banale était devenue présidente de Sterenn et je n'étais même pas au courant...Je me sentais idiote et flattée à la fois qu'elle me fasse malgré tout pareille proposition. Je n'avais jamais chanté pour elle, ni même devant elle, et pourtant, alors que nous ne nous étions pas vues depuis quelques mois à cause de mon voyage à Dahud pour y rejoindre un oncle qui ne pouvait venir à Sterenn, rapport à ses obligations professionnelles, elle ne m'avait pas oubliée, elle avait même entendu parler de moi en tant que conteuse, et elle m'invitait au palais? La somme proposée était faramineuse pour une prestation d'une barde de mon age, à tel point que je relus une vingtaine de fois la missive, qui, sur un ton aussi amical que lors de nos discussions d'antan, m'invitait à venir au palais présidentiel... Quelle claque. Quelle opportunité, bien sûr, mais quelle claque que d'apprendre ainsi qui était devenue sa meilleure amie d'enfance...
Je me suis sentie...inutile, à ce moment là. Elle aimait tant que je lui raconte des histoires, que j'avais entendues ou inventées, a mes yeux, elle avait toujours été une...petite fille. Décidée, ambitieuse, mais une petite fille dans l'âme. Cette soirée fut extraordinaire, et la bardesse Diana Gearan se vit applaudie et appréciée par la majorité de la foule. Ce fut un immense plaisir que de me retrouver au centre de tant de reconnaissance, mais je ne me sentais pas à l'aise dans ce palais où Elwyn...Rha, je ne m'en suis toujours pas remise. Elwyn, présidente. Qu'elle soit excellente dans ce rôle, je n'en doute pas, mais encore trois ans auparavant, je ne l'imaginais absolument pas en arriver jusque là...Je profitais ensuite du temps passé avec elle pour retrouver mon amie d'enfance, mais ce changement de vie, bien qu'elle fut toujours la même, me marqua profondément, et ce fut le coeur lourd que, six mois après, je partis exercer mes talents et apprendre d'autres histoires à Dahud. Elwyn était très occupée par ses fonctions, nous ne nous voyions presque plus..."Alors là bas au moins, j'aurais ma passion et ma vie sans déranger la sienne", me disais-je, mais je n'aurais jamais pu être plus dans le faux. Chaque jour qui passe, ma meilleure amie me manque.
+ Quel est l'impact des récents événements sur ta vie ?
Minimum 50 mots demandés
"Les catastrophes", disait mon précepteur de chant, "C'est mauvais pour les affaires, bon pour la création", et je comprends mieux ce qu'il veut dire désormais...les histoires de fin du monde, de prophéties, et de joyeusetés diverses et variées concernant les meurtres, les attentats, ça ne manque pas de plaire au peu de public qui reste, et ça donne lieu à des créations qui seront, une fois la vague de peur passée, sans aucun doute de plus en plus demandées, je vois mal que demander de mieux. Et puis, en un sens, mes activités pour la Guilde du Serpent me rapportent suffisamment pour me permettre d'avoir un peu moins de demande qu'auparavant. Cela dit, mes allers-retours Dahud-Sterenn sont bien plus fréquents que par le passé, d'une part, par mesure de sécurité, d'autre part, parce qu'au cas où il faille rentrer en urgence, étant sur la route plus souvent qu'auparavant, je prends l'habitude de me déplacer rapidement, et d'autre part parce que je n'ai pas le temps de me morfondre de la morosité d'un endroit ou de l'autre...que demander de mieux?
Au reste, la possible guerre Gorka-Sterenn qui s'annonce a une forte tendance à m'effrayer, mais...j'ai foi en Elwyn. elle saura éviter un carnage inutile, c'est une femme intelligente et protectrice envers son peuple. Et quand bien même elle serait en faveur de cette guerre, cela signifierait que nous la gagnerions sans mal. Le seul bémol vient du fait que d'un côté, Sezni attend peut-être pour nous dévorer lorsque nos troupes seront au combat, et de l'autre Vainui doit en faire autant...une situation qui n'est guère plaisante, s'il en est.
+ Une dernière chose...
hum...je ne crois pas que ce soit nécessaire, le RP parlera de lui meme!
+ Et enfin, pour ce qui est du niveau de ton personnage :
Je souhaite avoir le niveau
4 car il est cohérent avec mon âge qui est de
31 ans et parce que
y a pas besoin de plus mais j'aime avoir plus de possibilités :voui :.